'Le paradigme du cercle', de Jennifer Caubet

'Le paradigme du cercle', de Jennifer Caubet

Jusqu'au vendredi 15 avril 2022
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Prix libre

La parole à l'organisateur

Invitée par le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA dans le cadre de son programme de résidences PIC (Pôle Innovation & Création), Jennifer Caubet présente le résultat de plus d’un an de recherche et de création.

Mêlant une série de sculptures en métal et en ciment ainsi qu’une tapisserie grand format, Le paradigme du cercle est une installation puisant son inspiration dans le roman Les Guérillères de la romancière, théoricienne et militante féministe Monique Wittig, paru en 1969. Les armes-objets et les machines qui jalonnent le roman deviennent ici matière pour penser de nouvelles sculptures, et de nouvelles relations entre espace, sculpture et exposition.

Avec ces œuvres sculpturales et architecturales qui se déploient et se confrontent dans la salle du Grand Verre, l’artiste interroge la question de la production d’espaces.
Comment cet ensemble d’œuvres agit-il en tant que communauté créatrice d’espace ?
L’œuvre Recentrement, installée sur la cimaise a été pensée comme un outil de mesure, surdimensionné, et pointeur spatial dont le fil à plomb qui en tombe à la verticale, désigne alors un nouveau centre. Magnétisant le vide, il pointe un endroit à créer tout en s’ouvrant sur le reste. Comment alors habiter et activer cet espace en devenir ?
Les disques en ciment posés sur le sol et reliés entre eux par une lance en métal, ont été pensés comme des meules au potentiel d’écrasement. La tapisserie intitulée _Connivences_ est présentée quant à elle, comme la retranscription bi-dimensionnelle des mouvements potentiels des sculptures.

Jennifer Caubet envisage ici l’exposition comme un chantier en construction, ouvert aux débats et à différentes formes d’activation. Outre le corps du visiteur, acteur principal de cette installation, cet espace accueillera le séminaire de philosophie “Démocratie, science et éducation” de Barbara Stiegler, professeure de philosophie à l’Université Bordeaux Montaigne, et la performance de la musicienne Nina Garcia.