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La parole à l'organisateur
Lusodescendant, vivant entre Paris et Lisbonne, j’ai toujours eu envie de parler d’une histoire méconnue de mon pays d’origine : La révolution des œillets le 25 avril 1974, qui mis fin à une dictature parmi les plus longues d’Europe.
Salazar avait mis en place une certaine idée du bonheur pour tous avec sa fameuse propagande axée sur la trilogie DIEU FAMILLE PATRIE.
Cette histoire c’est aussi l’histoire de mes parents et grands-parents : Des gens heureux confiants dans la trilogie de Salazar. Des gens pauvres et analphabètes, mais heureux, qui marchaient pieds nus car ils n’avaient pas d’argent pour s’acheter des chaussures. Des gens heureux et honnêtes avec juste une sardine à partager en trois pour seul repas. Des gens heureux qui voyaient leurs fils partir pour une guerre absurde.
Des gens heureux, qui ne voulant pas voir leurs fils à la guerre, les envoyaient dans les champs plus hauts jusqu’à ce qu’ils arrivent en Espagne et plus tard en France, où ils étaient utilisés comme une sous-catégorie d’employés, vivant dans la pauvreté pour échapper à la pauvreté, envoyant religieusement de l’argent à la maison chaque mois et une lettre, « nous, ici, tout va bien, j’espère qu’on se retrouvera un jour ». Qui connaissait la date de retour…
Tout a débuté, pour moi, quand je me suis posé une question très concrète : Finalement, d’où je viens ? C’était comme se demander, qui suis-je. Que reste-t-il de ça en moi ?
Et j’ai voulu trouver des réponses ….
De et avec Renato Ribeiro
Accompagné de Bruno Brazete
