PETER PETER + NAVARRE

vendredi 05 mai 2017 - 20h
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La parole à l'organisateur

Genre / Origine : Pop / France

Krakatoa Transrock présente :


PETER PETER (Pop / Canada)

C’était en 2012. Comme un ange venu de sa Belle Province, où son délicat premier album éponyme avait dès l’année précédente affirmé le songwriting ciselé d’un garçon assurément plein d’avenir, le Québécois Peter Peter publiait Une version améliorée de la tristesse.
Le paysage parfois monotone et cloisonné de la chanson francophone se trouvait, très soudainement, chamboulé par cette déflagration en clairs et obscurs, ces tubes pop et mélancoliques aussi immédiatement accessibles que discrètement tordus, formidable vision en français de l’efficacité mélodique anglo-saxonne. Peter Peter, gueule angélique et âme romantique, parolier et mélodiste surdoué, révélait ses charmes troubles et infinis et tout le monde, des Inrocks à Elle, de M6 à Télérama, du Mouv à Canal+, se laissait happer par son incontestable talent.
Pas étonnant. Car outre leurs charmes mélodiques et sentimentaux immédiats, les chansons de Peter Peter réussissaient un rare exploit : raconter avec une justesse et une crudité étonnantes ses affres et celles de ses contemporains, leurs travers et démons, leurs nocturnes fuites en avant, leurs errances sentimentales, leur quête désespérée de sens et de passion.
Cette version améliorée de la tristesse fut un joyeux petit succès : ses impeccables singles (l’inoubliable Carousel, Beauté Baroque ou Une version améliorée de la tristesse) ont tourné un peu partout, sur les ondes FM de toutes latitudes ou dans les têtes de fans conquis tous azimuts, et le jeune homme s’était fait un nom.


NAVARRE (Pop / France)

Pendant dix ans, Deportivo fut l’une des zones de turbulences les plus mémorables du rock français. Un power-trio fiévreux et racé qui, parti des Yvelines en 2003, a résonné tambour battant et quatre albums durant sur les scènes de France et de Navarre. Navarre, c’est justement le nom que s’est choisi Jérôme Coudanne, chanteur et guitariste de Deportivo, pour une nouvelle aventure solitaire qu’il a voulu en tous points distincte de celle du groupe, lequel demeure à ce jour en sommeil sans être forcément éteint. Installé pendant un temps à Barcelone, Jérôme a pris le temps de goûter aux langueurs locales et aux soirées torrides d’une Catalogne qui aura forcément imprégné son écriture, les musiques et paroles étant comme collées les unes aux autres dans la moiteur des nuits de cet Eurotrash summer. « Je voulais que cet album donne l’impression d’avoir été écrit au cours d’un été caniculaire », explique-t-il. Il parle aussi pour le décrire d’une « élégante noirceur 80’s », et fait rimer la noirceur en question avec chaleur et torpeur, autant de mots qui viennent effectivement à l’esprit à l’écoute des 12 plages qui en constituent la narration.
Les synthés et les boîtes à rythmes ont pris le pas sur les guitares, une forme de résignation dandy a remplacé l’énervement juvénile d’antan, une sensualité suffocante et un certain aquoibonisme balnéaire affleurent tour à tour de ces morceaux aux humeurs bipolaires. « Comment fait-on pour jongler entre le vide et l’envie ? » La question méritait d’être posée, et Navarre en apporte une réponse non définitive par son goût des jouissances et son anxiété mêlés, ses oraisons acides d’un monde en décomposition et son envie de danser vaille que vaille sur les cendres.